FEMMES SUISSES janvier 1978:
Quelques pages des « Mère Veille », bulletin de l’Association des Mères Chefs de Familles:
Cliquer ICI pour visiter les « Mère Veille » en plein ecran
Genève, le 24 Janvier 2018
Chers membres,
Nous avons appris avec tristesse le décès de Madame Miriam Mayenfisch Matthey, née Wackernagel, qui a fondé avec d’autres femmes « l’Association des Mères Chefs de Familles » en 1977, devenue par la suite l’Association des familles monoparentales à Genève. Madame Miriam Mayenfisch Matthey s’est éteinte paisiblement à l’âge de 89 ans en ce début d’année.
En 1980, Madame Miriam Mayenfisch écrivait déjà dans le bulletin numéro 5 de son journal la MÈRE-VEILLE : « Combien d’entre nous ne se sentent-elles culpabilisées, tristes, et soucieuses de ne pouvoir offrir à leurs enfants une vie de famille telle que celle vécue par leurs camarades ? ». Ce à quoi elle répondait que « là où l’un des deux partenaires manque, les autres membres de la famille se resserrent et forment une communauté souvent mieux soudée par les épreuves qu’ils ont traversées ensemble. » L’AFM Genève continue de tout mettre en oeuvre afin d’apporter de l’aide et du soutien aux familles monoparentales comme l’a toujours souhaité Madame Mayenfisch.
Nous adressons nos plus sincères condoléances à la famille Mayenfisch ainsi qu’à toutes les personnes qui l’ont connue et aimée.
Isabelle Descombes
Directrice Association des Familles Monoparentales Genève
FEMMES SUISSES mai 1984
ÇA BOUGE DU COTEDE L’AMCF (GE)
Concilier vie professionnelle, vie familiale, vie sociale et trouver encore les forces nécessaires pour faire bouger lacause des femmes, c’est possible. L’association des mères chefs de famille(AMCF) en fournit une preuve éclatante : Ne vient-elle pas d’ajouter à ses innombrables activités un service de garde pour les enfants malades « L’idée était dans l’air depuis un certain temps déjà »,relevait Mme Henninger au cours de la 7ème assemblée générale qui s’est tenue à la ferme Marignac, « la voilà concrétisée ».
Ce service de dépannage — qui s’adresse aussi bien aux hommes qu’aux femmes élevant seuls leurs enfants — fonctionne depuis septembre 1983 et totalise déjà 300 heures de travail auprès d’enfants malades. L’AMCF a également mis sur pied un service de baby sitting, qui connaît un grand succès. Si l’entraide concrète reste au centre de ses préoccupations, l’AMCF ne s’attaque pas moins à des problèmes d’ordre plus général. Car, relevait, en substance, la présidente, « nos problèmes sont, avant tout, des problèmes de société. Afin de mieux les cerner, nous avons constitué un certain nombre de commissions qui sont en rapport étroit avec d’autres associations, telles que le comité du 14 juin pour la concrétisation de l’égalité des droits, ou encore le « Femme Information ».
Dans le même ordre d’idées, nous nous sommes réunies avec les députées du Grand Conseil genevois pour aborder avec elles plusieurs points qui nous paraissent essentiels, à savoir le fonctionnement du SCARPA (Service de recouvrement des pensions alimentaires), le problème des bourses et de la formation des femmes — tous deux font d’ailleurs l’objet d’une motion — le système des allocations familiales, etc.
Toujours dans cet esprit d’ouverture,nous avons soutenu la démarche du Mouvement Populaire des Familles auprès du Conseil d’Etat concernant la difficulté d’accès aux apprentissages,l’initiative sur le service civil et nous travaillons activement avec le groupe « recherche de logements pour petits budgets ». Nous avons également ouvert une brèche vers le Mouvement de la Condition Paternelle (MCP), en vue de définir les objectifs communs et d’élaborer une sorte de « code de conduite » à l’usage des membres. »Au cours de cette assemblée, les membres ont approuvé l’entrée de l’AMCF Genève au sein de la fédération suisse des familles monoparentales et ont nommé Madame Miriam Mayenfisch présidente d’honneur de l’association.
Rappelons que Madame Mayenfisch est la fondatrice de l’AMCF et qu’elle l’a présidée pendant de nombreuses années. La partie statutaire fut suivie d’un débat auquel participèrent une délégation de l’association vaudoise et de l’association française des mères chefs de famille, ainsi que quelques représentants du MCP. Ce débat, fort animé, prouve qu’il ya encore beaucoup de chemin à faire pour qu’au-delà des passions s’instaure un climat favorable à une collaboration qui permettrait de mettre en évidence les points convergents des deux associations.